29 avril 2015

La tendresse de Zorba

"Je tiens cette terre de Crète et je la serre avec une douceur, une tendresse, une reconnaissance inexprimables, comme si je serrais dans mes bras, pour en prendre congé, la poitrine d'une femme aimée."
            Nikos Kazantzakis

On dit de certaines terres qu'elles sont nourricières, la Crète en est. Mère de notre civilisation, sa beauté âpre habite durablement la mémoire de ceux qui l'ont fréquentée. L'accueil d'hôtes attentionnés, la douceur de son climat, la beauté de ses musées et de ses églises, une certaine connivence avec notre propre existence ont fait de nous des enfants de Zorba, dans les traces de Nikos Kazantzakis. Celui qui chanta sa terre mieux que quiconque, la délaissant pourtant à plusieurs reprises, d'où l'image de la femme aimée et souvent délaissée à laquelle il compare sa Crête. Une certaine image du bonheur se façonne ainsi, digne, pauvre, mais bien différente de l'image de la cigale désargentée qu'une certaine Europe voudrait en donner. 
.  

Aucun commentaire: