"Nous retrouvions Bruxelles avec plaisir. Kirsten et moi nous étions attachés à cette ville maltraitée dont on devinait qu’elle avait été belle autrefois, anarchique et amicale, une ville à taille humaine qui ne se prend pas pour le nombril du monde, dont le symbole n’est pas quelque pièce d’architecture grandiose mais un petit bonhomme qui fait pipi. Paris est intimidant, Bruxelles est aimable. Je ne connais pas un expatrié qui n’apprécie pas la gentillesse, l’hospitalité et le sens de l’humour des Bruxellois. Je sais, ce sont des clichés, mais les clichés contiennent un noyau de vérité, sinon ils ne seraient pas des clichés mais des bobards."
Elie Barnavi
Né en Roumanie d'un père issu d'une lignée de rabbins russes et d'une
mère moldave, Elie Barnavi émigre avec ses parents en Israël en 1961.
Historien, essayiste, chroniqueur, ambassadeur d'Israël à Paris ,
professeur d’histoire de l’Occident moderne, Elie Barnavi est décrit
comme le plus israélien des Européens et le plus européens des
Israéliens. Sans doute faut-il être façonné par tant d'identités
diverses pour apprécier notre ville, dont il parvient à cerner la
complexité.
Lu dans :
Elie Barnavi. Confessions d'un bon à rien: Mémoires. Grasset. 2022. 512 pages
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