" [Ce qui donne sens] au banal et à l'ordinaire de la vie, (..) est ce qui s'échange dans le travail partagé, dans les gestes simples de la tendresse, dans les conversations au contenu peut-être dérisoire, mais où pourtant l'on converse, face à face, présents pour s'entendre.
C'est ce qui subsiste et resurgit dans les situations extrêmes: quand quelqu'un va mourir (..), quand quelqu'un, par âge ou accident, est réduit à l'hébétude. Alors il arrive qu'un presque rien, la lumière d'un visage, la musique d'une voix, le geste offert d'une main, tout d'un coup dise tout. Comme témoignait un lecteur de "La Traversée de l'en-bas" de Maurice Bellet, "c'est comme si, alors que je suis en prison, quelqu'un frappait tout d'un coup de l'autre côté du mur de ma cellule, et je ne suis plus seul. "
Myriam Tonus, parcourant l’œuvre de Maurice Bellet
Myriam Tonus, pardonnera sans doute quelques raccourcis et collages dans
sa relecture intime de l’œuvre de Maurice Bellet. Mais où trouver plus
belle description de l'instant magique où un manque se voit comblé par
une écoute.
Lu dans:
Myriam Tonus. Ouvrir l'espace du christianisme. Introduction à
l'œuvre pionnière de Maurice Bellet. Préface de Jean-Claude Guillebaud .
Albin Michel. 2019. 250 pages. Extraits pages p.75, 80-83
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