"On dit que c'est l'argent et le pouvoir qui font tourner le monde, pas l'amour.
Peut-être ... mais c'est l'amour qui l'empêche de tourner fou. "
Francis Dannemark
Il faut de l'audace pour écrire que l'amour est une réponse à la folie
du monde, ou le chanter comme Ariana Grande hier au concert One Love
Manchester dans une Angleterre meurtrie par les attentats. Du talent
aussi pour se raconter au fil de tant d'ouvrages sans jamais parler de
soi ni chercher à occuper le centre de l'estrade, comme cette petite
"pièce, à laquelle on tient et qu'on n'a pas envie de perdre mais qu'on
ne sait où mettre ... ", un talent qui est la modestie des grands. Petit
prince de notre littérature, Francis Dannemark reste au fil des ans ce
gosse émerveillé, parfois perdu dans le monde où il est tombé, mais
inlassablement en quête d'étoiles qui savent rire ou d'un renard à
apprivoiser car "on a besoin de la compagnie des gens, leurs défauts
nous distraient des nôtres." Un gosse pourtant empreint de la sagesse
qu'apportent les épreuves et les années, car "on ne voit ce côté-ci de
la rivière que lorsque tu l'auras traversée et que tu seras de l'autre
côté.» Une sagesse qui semble renforcer chez lui ce refus assumé du
cynisme et de la désespérance, qu'il résume bien par la réponse de
Robert Frost à qui on demandait ce que la vie lui avait appris: "Life?
It goes on." Quoi qu'il arrive, la vie continue et nous offre son élan.
On apprécie de terminer ses journées par pareilles petites merveilles
qui nous aident à bien les traverser.
Lu dans:
Francis Dannemark. Martha ou la plus grande joie. Escales des lettres. Le Castor Astral. 2017. 192 pages. Extraits pages 40, 87, 88, 90, 107. Vient de paraître.
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