22 novembre 2015

Risque maximal et risque relatif

"On appelle profond ce dont simplement on ne peut voir le fond."
    Friedrich Nietzsche

Ce weekend "soudain Bruxelles devint un cimetière d’être vivants" comme le décrit bien Béatrice Delvaux, en raison d'un "risque maximal". Pareil risque majeur correspond en médecine à la situation dans laquelle on a le plus de (mal)chances de mourir. On est loin du compte en ce qui concerne la traque de deux minables et de leurs comparses dont la force est de se dissimuler et de jouer de l'effet de levier qu'est la peur. Rien n'excuse ni ne diminue l'horreur du carnage parisien, mais de quoi puis-je mourir si je sors ce weekend? Les statistiques me rassurent ici davantage que les viriles paroles de Charles, François et Vladimir. 500 personnes meurent par noyade en France chaque année (et le nombre augmente régulièrement), 3.500 sur les routes et plus de 5.000 en raison d'une chute, la plupart du temps... à leur domicile. Quant aux meurtres sanglants, ils ne sont pas l'apanage de terroristes puisque 754 homicides ont été dénombrés en France en 2013, soit deux par jour, dont 40% sur les lieux d'habitation et 28% d'origine conjugale ou familiale. On est plus en danger dans son lit qu'au Bataclan. 
 


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