"Voyant un jour un petit garçon qui buvait dans sa main, il prit 
l'écuelle qu'il avait dans sa besace, et la jeta en disant : Je suis 
battu, cet enfant vit plus simplement que moi!"
        Diogène
 
Avec ou sans écuelle, notre époque boit les paroles de Diogène le 
cynique avec amusement. Elle paraît moins à l'écoute de ceux qui vivent 
comme lui à l'encoignure des portes au centre-ville, sur les trottoirs 
d'infortune. Leur dénuement est sans doute moins choisi, et puis, et 
puis. En fait ils nous font honte à nous, et la honte n'est guère 
amusante. 
Lu dans:
Diogène Laërce, Vie, Doctrines & Sentences des philosophes illustres, Livre VI .
 
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