"Au loin des bruits familiers, des gens qui s'interpellent.
Quelqu'un chante. Des enfants crient.
Un mortier, empli de grain, résonne sourdement.
Et l'espoir peu à peu, comme l'aurore, monte à l'horizon de l'âme."
Pierre Rabhi
Huit heures. Doux silence d'une ville encore assoupie ce matin de 
Pentecôte. Deux ramiers roucoulent, un chien aboie trois ou quatre fois 
sans conviction, une mobylette ramène les croissants chauds pour le 
petit-déjeuner et très au loin, un train. La collégiale proche égrène 
l'angélus séculaire, rebondissant au moment même de clocher en clocher 
de village en village; on se prend à rêver d'avoir des ailes pour voler.
 Tous  sons paisibles qu'on ne saurait appeler bruits, tant ils 
dessinent une partition heureuse, où l'improvisation du chien répond à 
la programmation des cloches. Les sons du silence d'une ville en paix.
Je vous souhaite une bonne fête de Pentecôte.
CV.
Lu dans:
Pierre Rabhi. Le gardien du feu. Albin Michel. 2003. 186 pages
 
 
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