"A certaines heures sombres, on continue à voir,
Au fond des pupilles, le soleil qui n'existe plus.
Et à y croire encore.
Tu es venu alors, et tu m'as regardée
Comme si ta vie en dépendait.
Tu ne me connaissais pas mais tu m'as reconnue.
Ce fil ténu, invisible mais si fort,
Lancé par nos pupilles, s'est fiché au creux de nos âmes.
Tu as posé le bout des doigts sur mon poignet,
Là où ça palpite.
Tu portais dans les yeux un morceau de ma vie.
Avant toi, mon corps n'existait pas,
Son enveloppe, floue, ne m'appartenait pas.
A présent, tu y graves les arabesques qui me dessinent."
Véronique Biefnot.
Une bien belle prescription que celle-ci, à écrire à la plume fine sur un minuscule papier qu'on enroulerait sur lui-même afin de pouvoir le glisser au creux de la main de ceux/celles qui croient que le bonheur n'est plus pour eux.
Lu dans:
Véronique Biefnot. Là où la lumière se pose. Ed. Héloïse D'Ormesson. 2014. 319 pages. Extrait pp.311-312.
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