« Vous n’apprenez rien
vous ne transmettez rien couvant la haine
mes frères pourquoi cette mésentente
dans ce désert aride jonché d’arbres morts ? »
Tinariwen (Koud Edhaz Emin)
Fusil-mitrailleur en bandoulière, ils ont participé à la rébellion
touarègue du début des années 1990. Depuis lors, leur poésie a remplacé les
cartouchières, dont elle conserve l'âpre saveur. Tinariwen (« les déserts », dans la langue berbère tamachek) n’a
pas pu composer son nouvel album comme le précédent, en
bivouaquant sur le sable au sud de l’Algérie. Le risque était bien
réel de croiser la route de milices armées proscrivant toute forme
de musique non religieuse au nom de la charia. Tinariwen a trouvé
refuge de l’autre côté de l’océan, dans le désert mohave qui
s’étire de la Californie au Nevada. Ponctué
de collaborations avec des musiciens américains — Saul Williams,
Matt Sweeney, le guitariste de Johnny Cash et de Cat Power, etc.
—, ce disque se révèle l’une de leurs plus belles étapes.
Lu dans:
David Commeillas. Mais le désert chante encore. Le Monde diplomatique. mars 2014. p.24
CD. Tinariwen. Emmaar. Prod. Wedge. Anti-Pias, Los Angeles - Londres. 2014
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