(..) c'est dans le jour qu'il apparaît
dans le jour le plus blanc l'oiseau
il bat de l'aile il s'envole
il bat de l'aile il s'efface
Il bat de l'aile il réapparaît
(..) je demeure sur place contemplant
fasciné par son apparition
fasciné par sa disparition.
Henri MICHAUX
Apparition, disparition, jeu d'ombre et de lumière comme dans la quête
symbolique de Peter Schlemihl, qui a cédé son ombre contre une manne
d'argent, pensant qu'il ne s'agissait que d'un détail. L'absence de
cette projection familière de sa propre image ne lui attire bientôt que
des déconvenues et Schlemihl partira courir le monde pour retrouver
l'homme avec qui il a noué cet étrange troc. On a tous notre part
d'ombre et de lumière, appréciant cette dernière si valorisante,
dépréciant et dissimulant notre face cachée alors que s'y niche la
moitié de nous-même, peut-être la plus authentique.
Lu dans:
Henri MICHAUX. L'oiseau qui s'efface.
Vandermeulen et Casanave. Chamisso. L'homme qui a perdu son ombre. Le Lombard. 243 pp.
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