"La vie est comme un solo de violon qu'on devrait interpréter en public, tout en apprenant à jouer de l'instrument au fur et à mesure de l'exécution."
Samuel Butler
... Butler que l'on découvre en parcourant le dernier opus de Francis Dannemark , dont l'éternelle petite musique n'a pas fini de nous séduire. Kant écrit une oeuvre au pied de son arbre, Francis Dannemark semble écrire ses romans en état de mobilité permanente (Choses qu'on dit la nuit entre deux villes, La longue promenade avec un cheval mort, La longue course...). Un train pour Lisbonne permet une rencontre, et deux vies se déclinent au fil des arrêts de gare, des cafés partagés et des songes éveillés quand la nuit s'installe. Le tendre et l'amer alternent dans ce carnet de confidences, qui ne raconte somme toute que nos vies à tous. On se souvient du dernier roman d'Eric Pessan (Incident de Personne, Albin Michel), composé quasi simultanément et se déroulant lui aussi entièrement dans un wagon entre deux destinations, comme si la poésie des longues distances parcourues en train s'insinuait progressivement comme une nécessité dans nos existences vécues à fil tendu.
Lu dans:
Francis Dannemark. Du train où vont les choses à la fin d'un long hiver. Robert Laffont. 2011. 92 pages. Extrait p.44.
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