24 mai 2008

La région n'est pas sûre

"Quand on ne sait même plus ce qu'on doit revendiquer, on se contente d'émeutes"
Alina Reyes

Etonnant, en quelques heures grâce aux services du personnel de voirie (ils travaillaient hier en permanence, quasi entre l'autopompe de la police et les policiers à cheval) tout a repris un aspect strictement normal, les terrasses de bistrot attendent le badaud, les cortèges de mariage claxonnent, les cloches de Saint Guidon carillonnent, les commerces font de bonnes affaires. Les quelques vitrines brisées ont scotché les fentes ou ont placé des cartons colorés du plus bel effet, les vitres des abribus brisées ont été soigneusement évidées et on les croirait dotées de vitres si propres qu'on ne les verrait pas. Incroyable force de "la vie normale" à reprendre le dessus comme la mer reprend possession de la plage après la marée. Les émeutiers dorment sans doute et rêvent qu'ils "nikkent la mère de leurs ennemis".
Tout est relatif. Entendu hier soir aux urgences de l'hôpital Iris Sud, tenues par un médecin pakistanais: "la région n'est pas sûre". Venu d'un habitant d'Islamadab, cela décoiffe quand même, et démontre la relativité des choses.

Aucun commentaire: