"Ceux qui partent mordre les entrailles de la nuit
leur avons-nous donné assez de feu
pour qu'ils éternisent dans leurs yeux
les éclairs de nos pauvres adieux ?"
Philippe Mathy
De longues années, le 1er Mai elle nous offrait du muguet. On
l'entendait chanter de la terrasse voisine, son humeur était changeante
et le quartier la disait un peu fêlée. On ne la vit plus un matin,
amenée à l'hôpital après s'être perdue au centre-ville. Je tentai de
retrouver la maison de repos où elle termine sans doute son existence,
en pure perte. Quitter la scène sans mourir existe, et les "chers
disparus" de notre époque - grand progrès - vivotent encore.
Lu dans :
Philippe Mathy. Sous la robe des saisons. L'herbe qui tremble. 2013. 137 pages. Extrait p.12
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