"Sempre caro mi fu quest'ermo colle
E questa siepe, che da tanta parte
Dell'ultimo orizzonte il guardo esclude."
Giacomo Leopardi. L'infinito
« Toujours chère me fut cette colline
Solitaire; et chère cette haie
Qui refuse au regard tant de l'ultime
Horizon de ce monde. »
L'infini, trad. Yves Bonnefoy
La vie qui s'écoule m'a appris à apprécier l'obscure clarté d'un ciel
étoilé autant que la transparence de l'heure de midi, les tons mordorés
du soleil qui se couche et le decrescendo des instruments qui, un à un,
quittent la scène. La limite de toute chose, les zones d'ombres, la
décroissance deviennent des compagnons aimables. On découvre que la nuit
la plus profonde, de par la promesse de l'aube, peut avoir un goût de
nuit de Noël, de fête intime partagée, de rêves d'avenir comme autant
d'invisibles richesses. Fragile trêve dans une année qu'on vous souhaite
heureuse.
Lu dans:
Leopardi cité par Jean Clair, Les derniers jours. Gallimard NRF. 2013 346 pages. Extrait p.123
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