"Ce qui de mon passé m'échappe, les autres peuvent s'en souvenir. Accepter l'oubli, c'est aussi accepter que je ne sois pas le seul à me souvenir de moi, ni moi seul le lieu où je puisse me saisir moi-même. Accepter l'oubli, c'est aussi m'en remettre à l'autre de mon oublieuse mémoire, croire sa parole sur ce que je ne puis voir ni revoir. L'altération de la mémoire par l'oubli ne constitue pas seulement une destruction ou une mutilation, elle forme aussi le site possible d'une confiance. "
JL Chrétien. L'inoubliable et l'inespéré, Paris, Desclée de Brouwer, 2000.
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