08 juillet 2006

Mois de juin volés

"Si je fais le compte des occasions où j'ai pu me dire au cours de ma vie qu'une chose m'avait réellement rendu heureux, réellement reconnaissant, réellement humble, je m'aperçois qu'elles sont infiniment rares. Mon souhait le plus cher est de conserver intacts dans le fond de mon c½ur, le plus longtemps possible, ces sentiments privilégiés qui m' habitaient alors."
Sôseki. Choses dont je me souviens.

Beaucoup de café, des journaux à demi-lus, peu de pensées depuis le ... 16 juin. Juin devrait être l'apothéose de notre année, avec ses soirées si longues qu'elles tendent presque la main au petit jour. Ce fut une fois de plus une apothéose de stress et de fatigue, prolongeant une longue tradition entamée ce jour où nos pas maladroits franchissaient pour la première fois la porte cochère de la grande école.
C'en serait fini désormais de l'insouciance des fraises et des longues soirées bleutées qui se prolongent en d'interminables conversations à mi-voix. Mois de juin volés, et qui ne reviendront guère. S'il m'en reste quelques-uns à venir, je souhaite les raccrocher à ceux de ma prime enfance: il reste à décider et à rêver.

Je vous souhaite un bon week end
CV.

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