"Lorsque Mahmoud a réalisé que ses bras étaient amputés, la première phrase qu’il a dite [à sa mère] a été : Comment vais-je pouvoir te serrer dans mes bras? "
La photo bouleversante d’un garçon palestinien de neuf ans, qui a
perdu ses deux bras en fuyant une attaque israélienne à Gaza, a remporté
jeudi le premier prix du World Press Photo 2025. L’image, capturée par
la photographe palestinienne Samar Abu Elouf pour le New York Times, est
un portrait du jeune Mahmoud Ajjour, évacué à Doha après qu’une
explosion lui a arraché un bras et mutilé l’autre l’année dernière. «
L’une des choses les plus difficiles que la mère de Mahmoud m’ait
expliquées, c’est que lorsque Mahmoud a réalisé que ses bras étaient
amputés, la première phrase qu’il lui a dite a été : Comment vais-je
pouvoir te serrer dans mes bras », a déclaré la photographe. Photo
silencieuse, éloquente, qui raconte l’histoire d’un garçon, d’une guerre
et de la souffrance humaine. En ce qui me concerne, elle se substituera
avec pertinence en ce jour de vendredi saint à la représentation du
Christ en croix, symbole absolu de l'échec d'une vie. Mais dans le récit
de la Passion lu au collège de notre enfance, y succédaient les
carillons de Pâques et l'espérance d'une résurrection. Cela nous
construisait une vision positive de l'avenir. Mais à Gaza?
Lu dans:
Abu Elouf est la première photographe palestinienne à remporter le World Press Photo. Le Soir 18 avril 2025 avec AFP
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