"Une étude publiée en août dernier dans la revue américaine PNAS ( Proceedings of the National Academy of Sciences) a analysé des chants venus des quatre coins du monde : inuits, touaregs, balinais… et trouvé des traits acoustiques communs. Pas des paroles : des rythmes, des intonations, des modulations. La preuve que, peu importe la langue, le continent, la météo ou l’histoire coloniale, qu’on chante dans le désert ou sur la banquise, il y a un alphabet commun. Le chant est une grammaire partagée de l’espèce humaine. Un métalangage.".
Julie Huon
Comme le prolonge Julie Huon dans sa réflexion sur la musique, faire chanter un groupe d’inconnus est l’ icebreaker le plus efficace au monde. "Tu prends 200 personnes, tu leur files trois refrains, et tu obtiens une cohésion instantanée. Pourquoi ? Parce qu’on calibre sa respiration sur celles et ceux qui sont à côté. Parce que le rythme cardiaque s’aligne. Parce que ça relâche des endorphines. On devient un petit morceau de chœur, bricolé à l’arrache, sans CV ni prise de parole. On ne s’est pas parlé. On s’est accordé.
Lu dans:
Julie Huon. Nous sommes des animaux à chant chaud . Le Soir 9 décembre 2025.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire