"C'est le jour du printemps,
Tu longes seul le jardin :
De l'autre côté du mur,
Une branche qui dépasse
Chargée de fleurs jaune or
Dont tu ignores le nom
C'est l'heure pour toi
D'abandonner
La peur, le doute,
De passer outre."
François Cheng
Ce matin j'ai cueilli des rires. De vrais rires, sans retenue aucune, rire pour le seul plaisir, on a oublié que cela existe. Sans doute l'effet d'un lumineux printemps, conjugué au tempérament heureux d'une octogénaire hôte de la maison de repos du CPAS d'Anderlecht. Un infirmier lui partageait une histoire drôle et leur rire rebondissait comme une cascade sans fin. Quelques pensionnaires au soleil rêvent qu'ils sont à la Côte d'Azur, mais sans le mistral ni la canicule. La vie simple se propage, les nouveaux maîtres du monde peuvent poursuivre leurs sales petites affaires de palace volant et d'hôtels-tours dédicacés, un court moment de ma tournée ce matin m'a rappelé la vanité des choses.
Lu dans:
François Cheng. La vraie gloire est ici. NRF. Gallimard. 2013. 162 pages. Extrait p 58
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