19 décembre 2020

じに むかえに いきます

 

"Il y a une expression en japonais, "aji zvo mukae ni iku", qui pourrait se traduire par "aller chercher un goût". En cas de rencontre véritable entre deux ingrédients, il arrive que l'un "aille chercher le goût" de l'autre, pour en extraire la meilleure part. Pour peu que l'échange soit mutuel, on pourra découvrir une saveur qui n'existait pas tant que les ingrédients menaient leur vie séparément." 
                    Ryoko Sekiguchi


 
Dans l'instant me reviennent ces paroles des années 70, cent fois égrenées sur les cordes de nos guitares, "je ne sais pas ou tu commences, tu ne sais pas ou je finis" (Moustaki). Qu'une méditation sur l'art de l'assiette puisse déboucher sur la mystérieuse alchimie de l'amour humain confirme, si besoin en était, que "la cuisine japonaise n'est pas chose qui se mange, mais qui se médite" (Tanizaki).
 


Lu dans:
Ryoko Sekiguchi. Nagori. La nostalgie de la saison qui vient de nous quitter. P.O.L. 2018. Folio 6776. 142 pages. Extrait p.70
Tanizaki Junichiro. Éloge de l'ombre. Paris. Publications orientalistes de France. 1993.
Georges Moustaki. Je ne sais pas où tu commences. Master Serie. 1972

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