28 octobre 2020

L'ultime leçon de John Donne

 "Quoi qu'il arrive, j'apprends. Je gagne à tout coup." 

                        Marguerite Yourcenar
 
 
Qu'aura-t-on appris du Covid, qui ne saurait se résumer à la seule souffrance? Que nous sommes solidaires, qu'une ville peut être malade et que soigner un patient traite toute sa famille. Il n'est de guérison solo dans ce genre d'épidémie, nous sommes interconnectés par d'innombrables hyperliens. Le hasard me fait découvrir le récit de la fin du poète anglais John Donne (1572-1631). Il a vu la mort en face, il est convalescent et de son lit, il écoute tinter le glas annonçant qu'un voisin vient de mourir. Glas qui précède le sien, mais en est-il conscient? Le décès de son ami n'est pas seulement vécu comme le rappel de l'imminence de sa propre mort, mais fournit aussi une précieuse occasion pour prendre conscience que nous, les êtres humains, sommes liés les uns aux autres, et que la vie de chaque homme fait partie de celle de chacun d'entre nous. 


  

Lu dans:
Marguerite Yourcenar. En pèlerin et en étranger. Essais et mémoires. Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade. 1991. Extrait chap. XIV. Carnets de notes, 1942-1948, p. 530
Nuccio Ondine. Eloge des savoirs inutiles. Actualité de l'humanisme. Libres héritiers de la Renaissance. Presses Universitaires de Louvain. 2019. 136 pages. Extrait p. 49

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