29 janvier 2020

Les vacances étaient là


" C’est un appartement à la mer du Nord qui sent le sable et le nougat ou les caramels que seuls les grands-pères achètent encore, en souvenir. Sur les murs, des images passées. Et un tableau dont le léger déplacement découvre le papier peint de la pièce en sa teinte originelle. Une petite forme, proche du triangle qui, sous le portrait d’Émile Verhaeren, évoque un temps révolu mais tenace.  Ils arrivent, l’air est frais. La mère plonge dans la chambre. À droite en rentrant, quelques pas dans le couloir carrelé. Le lit, la couverture en feutre orange. La mère ouvre. Le soleil rentre. Devant elle, des terrasses. Là, des maillots pendus, des parasols et aussi parfois des canoës en plastique un peu dégonflés. Jeanne et son frère, c’est de l’autre côté qu’ils courent. Vers la plage. "
                            Maxime Coton. Rêve d'or


On a tous en mémoire ces éclats de lumière dans le sable humide, ces bateaux traînant des mouettes rieuses, l'odeur entêtante des gaufres chaudes. En quelques instants les vacances étaient là. 



Lu dans:
Maxime Coton, Arié Mandelbaum. Resplendir. Éditions Esperluette. 2014. Collection En toutes lettres.  2014. 144 pages

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