31 janvier 2018


"Lorsqu'on ment encore faut-il être crédible."
                    Callimaque

28 janvier 2018

Diversifier ses placements


"Ils nous survivront, j'en suis convaincue."
                Emmanuelle Pouydebat

"Ces petits oiseaux sont capables de cacher leur nourriture dans des centaines, voire des milliers de cachettes situées dans des lieux séparés et dispersés à travers leur territoire. Ils accomplissent ainsi des exploits en termes de mémorisation et de planification, capables de retrouver leurs cachettes plusieurs heures, plusieurs jours, voire plusieurs mois plus tard. Ce stockage de nourriture fait clairement intervenir les notions de temps, d'espace et de mémoire. En Amérique, le casse-noix de Clark (Nucifraga columbiana) cache ainsi 4 à 5 graines dans près de 10 000 cachettes (sol, trous, rochers, écorce, souches...) pour faire ses réserves à plus de 2 000 mètres d'altitude en automne. Il se déplace ensuite à des altitudes inférieures pour l'hiver, où il trouve de la nourriture disponible. Il retrouve et récupère ses provisions au printemps, plus de six mois après, parfois même sous la neige. Cette récupération s'effectue donc à la fois dans le temps et dans l'espace. Comment font-ils?"

Quand on dit d'un semblable qu'il a une cervelle d'oiseau, ce n'est guère flatteur. L'être humain surpasserait-il donc à ce point le casse-noix de Clark aux 10.000 cachettes? Pas sûr quand on apprend qu'en 2017 plusieurs dizaines de millions d’euros ont été consignés à la Caisse des dépôts et consignations, avoirs dormants oubliés sur divers comptes en banque et dont beaucoup ne font jamais l’objet de la moindre demande de remboursement. Ce sont ainsi 457 millions d’euros qui sont détenus par le SPF Finances, patientant sur les comptes de l’État en attendant que leurs propriétaires viennent les récupérer.


Lu dans:
Emmanuelle Pouydebat. L'Intelligence animale. Cervelle d'oiseaux et mémoire d'éléphants. Odile Jacob. 2017. 216 pages. Extrait pp.109-110
Sherry D. F., Hoshooley J. S. Neurobiology of spatial behavior . K. Otter. The Ecology and Behavior of Chickadees and Titmice : An Integrated Approach. Oxford University Press, 2007, p. 9-23.
Morgane Kubickie. L’argent qui dort se fait rarement réveiller. Le Soir du 27 janvier 2018. Extrait p.22

27 janvier 2018

Demain et devant


"Papa dit que nous avons une fausse idée de la stabilité. Que la stabilité pour nous c'est rester sans bouger. Alors qu'être stable c'est être stable dans le mouvement."
            Milena Agus

Comme le port retient la mer, et les bateaux quand le vent leur gonfle les voiles, il n'est plus rassurante image qu'un homme qui prend la route, un gosse qui fait ses premiers pas, un malade qui quitte l'hôpital, un virtuose qui accorde son instrument, un cycliste qui gonfle ses pneus. Ressentir l'émerveillement, le matin, de la route qui s'offre au regard est un plaisir rare. 


Lu dans:
Milena Agus. Quand le requin dort. traduit de l’italien par Françoise Brun. Ed Liana Levi. Littérature étrangère. 2010. 160 pages

26 janvier 2018

Sur un filin

"Le rassurant de l'équilibre, c'est que rien ne bouge. Le vrai de l'équilibre, c'est qu'il suffit d'un souffle pour faire tout bouger."
    Julien Gracq

Enfants nous adorions les châteaux de cartes, si hauts qu'ils nous dépassaient, et si fragiles. Comme nos vies sur un filin appelé bonheur. Attiré par le vide, le funambule ferme les yeux, nous aussi . 


Lu dans:
Julien Gracq. Le rivage des Syrtes. Ed J.Corti. 1951. 311 pages. Extrait p. 44

24 janvier 2018

L'Europe, c'est loin?

"Qu'est donc lire un poème ?
C'est voir danser ma voix
pour entendre chanter tes yeux."
            Claude Vigée.

Natalia, 12 ans, n'a plus mal à l'oreille, je lui demande en échange un poème. L'an passé, elle récita Le Renard et le corbeau en français et suivi de Lis i Raven, sa traduction en polonais. Cette année, surprise, c'est en néerlandais qu'elle remercie, "We waren bijna echt vergeten / Hoe schoon de zomer wel kan zijn / Zonder zorgen en zonder regen / Hoe schoon de zomer hier kan zijn / We waren uit het oog verloren / Hoe warm een weiland wel kan zijn / Open de vensters en open de ogen / Zie hoe schoon de zomers zijn / Ik hou van u / Ik hou van u /  Geef me een kus / Geef me een kus / Geef me een kus en vlug / voor de laatste bus." Je n'échangerais cette leçon d'Europe pour aucun ouvrage savant.

Lu dans:
Claude Vigée. L'homme naît grâce au cri : Poèmes choisis (1950-2012). 2013. Points Poésie. 336 pages. Extrait p.211.
Trad. Scala. On avait vraiment presque oublié / Comme l'été peut être joli / Sans soucis et sans pluie / Comme l'été peut être joli / On était perdu dans le regard / Comme il peut être chaud et fleuri / Les fenêtres ouvertes et les yeux aussi / Et regarde comme les étés sont jolis / Je t'aime, je t'aime /Je t'aime, je t'aime / Je t'aime, je t'aime / Embrasse-moi, embrasse-moi / Embrasse-moi, et vite / Avant le dernier bus.

L'oiseau de feu


"Entendons-nous bien : un chimpanzé ne vous emmènera pas nécessairement où vous le souhaitez. En revanche ce qui est sûr, c'est que lui n'est pas perdu ! "
                        Emmanuelle Pouydebat

On connaissait la légende du colibri éteignant l'incendie goutte à goutte, aurait-il un rival de taille dans sa propre espèce? Des scientifiques australiens assurent que le milan noir propage volontairement des incendies en transportant des branches incandescentes, provoquant la panique des gros insectes qui sont sa nourriture favorite. Saisissant des branchages partiellement enflammés dans ses serres ou dans son bec, il les transporte sur parfois plusieurs centaines de mètres afin d’aider le feu à franchir une route, une rivière ou même un col. Nos ancêtres ont-ils compris l’usage du feu en observant les rapaces ? Selon la légende aborigène, ce sont eux qui auraient offert le feu aux hommes, et l'ornithologie semble conforter le mythe. 

Lu dans :
Le milan noir, oiseau pyromane. Nathaniel Herzberg. Le Monde. Science et techno. 21 janvier 2018. 
Emmanuelle Pouydebat. L'Intelligence animale. Cervelle d'oiseaux et mémoire d'éléphants. Odile Jacob. 2017. 216 pages. Extrait p.105

23 janvier 2018

Quand Marianne se trouvait laide

"Enfant, j'étais convaincue d'être très laide. A un moment, j'ai porté des lunettes, un appareil dentaire, une coiffure ridicule, j'étais réellement disgracieuse. Je me souviens de m'être longuement examinée dans une glace, un jour, et de m'être dit : " Bon, moi qui rêvais d'être belle, c'est raté ; je suis moche, il vaut mieux que je l'accepte. " Ce sentiment m'a poursuivie toute ma vie."
                Brigitte Bardot

"J'ai une histoire merveilleuse avec Marguerite Yourcenar. Figurez-vous que lorsqu'elle a été élue à l'Académie française, en  1980, on lui a demandé qui elle aimerait rencontrer. " Brigitte Bardot ", a-t-elle répondu. Alors on m'a téléphoné à La Madrague : " Marguerite Yourcenar voudrait vous voir. " Je ne la connaissais pas, je me suis dit que c'était encore une de ces mondanités à la con que je fuyais, et j'ai décliné l'invitation à Paris. Et puis quelque temps après, un soir de tempête, tandis que je rentrais toute crottée de ma petite ferme vers La Madrague, entourée de mes chiens, mon gardien m'a appelée: " Il y a une dame, au portail, qui voudrait vous voir. " Une visite ? Sous cette pluie et alors qu'il fait nuit ? Qui est-ce ? " Elle a dit : Mme  Yourcenar. " Eh bien nous avons passé un moment extraordinaire ! Je l'ai fait entrer, aussi trempée et crottée que moi, on s'est réchauffées devant un bon feu de cheminée, avec un petit coup de champagne. Et on a parlé, parlé, parlé, comme si on se connaissait depuis toujours."

Lu dans:
Brigitte Bardot" Sans les animaux, je me serais suicidée ". Annick Cojean Le Monde.  21 janvier 2018. Extrait p. 22

22 janvier 2018

La lumière du soir

"La nuit
Les regards des hommes s’éteignent un peu
On dit que la lumière est à l’intérieur
Dans un village, au fond d’un port, en haut d’une montagne, un phare dans l’océan ou bien une étoile dans le ciel."
                I Muvrini. Dans la main de la Terre.

La nuit, lumière et beauté se font intérieures illuminant nos maisons et tous ces endroits où on se se rassemble. La lumière de l'homme aussi se fait intérieure quand descend  la nuit de l'extrême détresse et de l'extrême solitude: son silence à ce moment se fait clarté tamisée, à jour frisant, exaltant les teintes nuancées et les ombres infiniment mieux que le soleil de midi dans sa plénitude. Que j'aime cette clarté sans fard. Réflexion inspirée par un beau texte récité par Jean-François Bernardini, du groupe I Muvrini, en prélude à l'hymme corse Piu vi salve Regina lors des nuits celtiques au stade de France en 2004.

Lu dans:
I Muvrini. Dans la main de la Terre.


20 janvier 2018

Débranche


"A n'importe quel âge de la vie
si ta vie s'endort
risque-la."
extrait d'un poème de Jean Malrieu, cité par Yvon Le Men

On était lundi, et c'est déjà samedi. Une semaine écoulée dans le sable de la vie, qu'en retiendrai-je demain? Quel confort ai-je pu quitter, pour quelle découverte? Une vie, pas désagréable, sur mon voilier en rade d'Ostende à écouter les mouettes et toutes les voix chères qui se sont tues. On rêve de grand large mais on vérifie les amarres. Prendre de l'âge, c'est craindre le vent plutôt que l'espérer. 



Lu dans:
Yvon Le Men. Besoin de poème. Lettre à mon père. Le Seuil. 2006. 300 pages.

18 janvier 2018

Lu dans ma cuillère

"Café en terrasse
au fond de ma cuillère
le bleu du ciel."
        Damien Gabriels

Le bleu du ciel, qui n'en rêve?, et la fugace saveur d'un café en terrasse y aide. Voici longtemps, se présenta un patient apeuré qui me demanda de garder un secret pour son épouse. Chaque matin, prétextant l'achat de sa gazette, il savourait en terrasse un café-crème onctueux, et sucré même, délit caché à sa femme préoccupée par son taux de cholestérol. S'il mesurait l'énormité de la transgression, il m'assurait que cela lui permettait d'affronter "le reste". Je ne sus jamais ce qu'il évoquait, et qu'importe. Il est mort peu de temps après, emportant sa cuillère clandestine "et le reste". J'y pense encore en dépassant le café L'horloge, les jours où le ciel est gris.

17 janvier 2018

Comme un vent saute-muraille

"Bienheureux les fleuves
qui n’ont pas de frontières
et bienheureux les vents
qui sautent les murailles :
ils sont du pays où ils respirent

Bienheureuse la nuit,
que partout on accueille
comme une amie de toujours
et bienheureux le chêne
qui partage son hasard
avec le tremble et l’églantier

Faites de moi un homme
comme une rivière  comme un vent  comme un arbre
jouissant du droit du ciel   où son regard se pose."
    Jean-Pierre Siméon
 

       
Lu dans:
Jean-Pierre Siméon . Sans frontières fixes. Cheyne Ed. 2004. 48 pages 

Le visage caché des fleurs

"Apprendre à ignorer des choses est l'un des grands chemins vers la paix intérieure."
Robert J. Sawyer

Je découvris un vendredi soir en fin de consultation un superbe bouquet de fleurs anonyme devant la porte de mon cabinet. Tous mes efforts pour en découvrir l'auteur furent vains et je me résolus à considérer que chaque patient(e) croisé(e) par la suite pouvait l'être. Un peu de mystère peut transformer le regard porté sur ceux qu'on croise.


16 janvier 2018

Peremption

  "Sans renouvellement de la concession, ce lieu sera dégagé."
                Lu sur une épitaphe.

Rude rappel: même morts nous sommes soumis à la péremption, les défunts sont en quelque sorte périssables. 

14 janvier 2018

La lettre manquante

"Où est la lettre ?
cette question vient d'un mourant       puis il se tait
tant qu'un homme vit        il n'a pas besoin de compter sa langue
quand un homme meurt     il doit rendre son alphabet
De chaque mort      nous attendons le secret de la vie
le dernier souffle emporte la lettre manquante."
                    Bernard Noël. Portrait. La rumeur de l'air.


On se remet difficilement de n'avoir pu prendre congé d'un défunt. Le sentiment d'avoir laissé échapper un ultime conseil comme viatique pour éclairer notre route, un dernier secret partagé, un remerciement pour tant de bonté reçue, donne au départ de l'être cher un sentiment d'inachevé qui rend le deuil difficile. Mais connaît-on l'heure précise de l'instant ultime? Il nous reste à partager l'essentiel bien avant de quitter ce monde, et faire de chaque instant un moment précieux. 


Lu dans:
Bernard Noël. La chute des temps, suivi de L'Été langue morte, La Moitié du geste, La Rumeur de l'air et de Sur un pli du temps.
Collection Poésie/Gallimard (n° 274) 1993. 228 pages. Nouvelle édition augmentée d'une postface de Stefano Agosti en 2000.

13 janvier 2018

Migrations

"Ils reprochent au noir
d’être plus noir que le blanc
comme si on reprochait au feu
d’être plus chaud que la neige
et au miel d’être plus sucré que la vague
Et s’ils ont peur de leur ombre
c’est qu’ils se doutent un peu
que haïr l’étranger
c’est avoir peur de soi. "
        Jean Pierre Siméon.
 

12 janvier 2018

Quand tout sombre

"Il est pour moi plus qu'un simple auteur
(..) comme un éclaireur
quelqu'un qui, à la lumière frêle d'une simple bougie
indique la possibilité encore d'un chemin
quand dans l'existence tout s'est assombri et vacille ."
                Jean Claude Pinson, à propos de Philippe Jaccottet.

 
Lu dans:
Jean-Claude PINSON. Habiter en poète. Champ Vallon, 1995. 279 pages
Philippe Jaccottet. Poésie : 1946 - 1967. Gallimard. 1971. 190 pages. 

10 janvier 2018

Gratitude

"Mario Rigoni Stern (..) raconte qu'il avait un chien, Cimbro, qui laissait pendant les hivers les plus enneigés les oiseaux affamés becqueter dans son écuelle. La nuit, il leur donnait asile dans sa niche et les gardait au chaud entre ses pattes et sa poitrine. Quand il se sentait triste, il venait se frotter contre ses jambes."
                Charles Juliet. Gratitude.

Comme une couverture sur les épaules quand l'humidité du soir nous surprend, certains mots nous réchauffent l'âme. La simple description de ce chien m'a donné envie de lui ressembler.

Lu dans:
Charles Juliet. Journal, IX : Gratitude. P.O.L. 2017. 400 pages. Extrait p.251 
"La vie quotidienne est une discipline de haut niveau".
                     Alice Zeniter


Lu dans:
Alice Zeniter. L'Art de perdre. Flammarion. 2017. 510 pages.

09 janvier 2018

Suivre une ombre

"Ne me suivez pas. Comme vous je suis perdu."
         Lu sur un t-shirt   

J'ai souri, évoquant un personnage de Sempé portant pareil t-shirt, s'amusant de découvrir qu'il était suivi par une foule immense. Puis j'ai été inondé par les news du jour, nos dirigeants aux abois sommés de définir une ligne à suivre qu'ils n'ont pas, nos emblèmes du monde des arts, de la politique et de la culture n'ayant en tête qu'aller voir sous les jupes des filles, nos champions sportifs adulés évacués du palmarès quant a parlé leur urine. Suivre, mais son propre chemin.

07 janvier 2018

Les impostures de l'histoire

"Lorsque l’humour incline à tant de noirceur, il dit la vérité."  
                 Eric Vuillard           

J'avais à peine laissé "L'ordre du jour", lu à un rythme haletant que m'est tombé dans les mains "Zinc" de David Van Reybrouck. Deux livres courts, ce qui ne veut pas dire léger, pour détricoter "l’aspect poisseux des combinaisons et des impostures qui font l’histoire". S'en est-il fallu de peu que je naisse sous l'identité d'Emil Blixen à La Calamine en 1903 ? Citoyen d'un minuscule territoire protégé par les nations avoisinantes depuis la chute de l'empire napoléonien en raison de son gisement de zinc, sans avoir déménagé une seule fois de ma vie, j'aurais pu comme lui "avoir été successivement citoyen d'un État neutre, sujet de l'Empire allemand, habitant du royaume de Belgique et citoyen du Troisième Reich. Avant de redevenir belge, cinquième changement de nationalité, et emmené comme prisonnier de guerre allemand." Comme le suggère sobrement l'auteur de "Zinc", "il n'a pas traversé de frontières, ce sont les frontières qui l'ont traversé." Deux ouvrages qui nous incitent à réfléchir sur la fin de l'utopie européenne et le retour des frontières.


Lu dans:
Eric Vuillard. L'ordre du jour. Éditions Actes Sud. 2017. 2017. 151 pages. Prix Goncourt 2017.
David Van Reybrouck. Zinc. Actes Sud. 2016. 76 pages. Extrait p.63.

04 janvier 2018

Et la vie recommence

"Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie."
         Paul Eluard. Liberté.

Il a connu le pire, je lui annonce le meilleur: la guérison. Moment précieux dans ma journée, qui rachète tous les autres.
 

03 janvier 2018

Sagesse de Kazuo Ishiguro

"Je pense toujours à cette rivière quelque part, avec cette eau qui coule vraiment vite. Et tous ces gens dans l'eau, qui essaient de se raccrocher les uns aux autres, qui s'accrochent aussi fort qu'ils peuvent, mais à la fin c'est trop difficile. Le courant est trop puissant. Ils doivent lâcher prise, se laisser emporter chacun de son côté. Je pense que c'est ce qui nous arrive à nous. C'est dommage, parce que nous nous sommes aimés toute notre vie. Mais, à la fin, nous ne pouvons pas rester ensemble pour toujours."
                  Kazuo Ishiguro



Lu dans:
Kazuo Ishiguro. Auprès de moi toujours (Never Let Me Go). Trad. de l'anglais par Anne Rabinovitch. Nouvelle édition en 2015. Collection Folio n° 4659. Gallimard. 448 pages.  Kazuo Ishiguro a reçu le prix Nobel de littérature 2017.

02 janvier 2018

Nouveau véhicule, même files

"Au mur, un calendrier tout neuf
pendu au même vieux clou."
            Marc-René Henry. Soliloques amers.

Entre haïku et aphorisme, elle m'a fait sourire ce matin.  Et vous?