18 octobre 2017

Fragile bonheur

Lui: "On ne choisit pas d’être heureux." Elle: "Promettez-moi au moins d’essayer."
           Dr Knock

Chiche, si on essayait le bonheur... Quand Omar Sy en Docteur Knock fatigué soliloque sur la recherche aléatoire du bonheur,  Ana (Girardot) lui propose l'utopie. Fort beau programme, car si la quête du bonheur n'est pas gagnée, celui qui s'y essaie a plus de chances d'y parvenir que celui qui renonce dès le départ. Chacun reste maître du regard qu'il porte sur la vie et d'inverser le chemin du désespoir. Rien ne résiste à l'arôme du café du matin dans lequel trempe un croissant frais, mais ce peut être aussi la lecture d'un mail inattendu, les trois notes d'une mélodie oubliée ou la lueur mordorée des feuilles d'automne sous le soleil couchant. Comme l'écrit joliment Yannick Haenel "les ténèbres attendent que nous perdions la lumière, mais il suffit d'une lueur, même la plus infime, la pauvre étincelle d'une tête d'allumette pour que le chemin s'ouvre."

 
Lu dans:
Knock. Film de Lorraine Levy, adapté de Jules Romains. Sort ce mercredi sur nos écrans.
Yannick Haenel. Tiens ferme ta couronne. Gallimard. 2017. 352 p.

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