08 septembre 2017

Signes de départ

"Le troupeau émerge des nuages bas. C'est une bannière dépenaillée d'oiseaux, montant et descendant, s'écartant, se rapprochant, avançant tout de même, sous le vent qui lutte amoureusement avec chaque aile vanneuse.
Quand le troupeau n'est plus qu'une tache confuse tout là-haut, j'entends sonner le clairon des funérailles de l'été."
             Aldo Léopold.


Ce matin soudain on change le décor, on sort la petite laine pour le café, on éloigne la nuit à la lampe, de la rue monte une rumeur qu'on avait oubliée. L'air ambiant redevient agité, la ville s'ébroue comme un soir de dimanche sans voiture. L'été prend congé et s'en va. 

 
Lu dans:
Aldo Leopold. Almanach d'un comté des sables. Traduit de l'américain par Anna Gibson. Flammarion. 2000. 290 pages. Publié à titre posthume. Extrait p. 94.

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