08 novembre 2015

L'oiseau du réveil


"Le mérite du chant de cet oiseau tient à ce qu'il est dépourvu de toute connotation plaintive. Le chanteur peut facilement nous arracher des larmes ou nous faire rire, mais où est-il celui qui peut faire naître en nous une pure joie matinale? Quand, dans une humeur dolente, brisant l'horrible silence d'un trottoir en bois, par un dimanche ou bien quand je veille dans la maison en deuil, j'entends un coquelet chanter tout près ou au loin, je me dis qu'il y en a au moins un de nous qui va bien, et d'un coup je retrouve mes esprits. "
         Henry David Thoreau

Le recul de l'aube nous a privés d'un bonheur quotidien: le réveil aux chants d'oiseaux en fin de nuit. On n'imagine guère qu'ils n'aient leurs soucis, mais cela ne transparaît guère. Quand le chant se termine, on sait que le Soleil est là, et le chat. 



Lu dans:
Henry David Thoreau. De la marche. Ed. Mille et une nuits. 2003. 78 pages. Extrait p.66

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