29 février 2008

Gravé sur un bâton

«C'est par le vide entre deux bûches que le feu brûle »
M. Jourdan

Je découvrais hier dans Pierre Rabhi que « la plus grande mutilation que l'on puisse faire à l'homme, c'est de le priver de toute insécurité », et ces phrases « gravées sur un bâton » de Michel Jourdan y trouvent un bon écho. La recherche du sens dans la privation volontaire est une quête éternelle.

« J'apprends déjà à aimer autant le froid que le chaud, à tout accueillir de la nature, à accepter le danger du serpent, le vieillissement, l'usure, la fatigue, la faim et l’impermanence. Puis toute la soirée des pommes cuisant près du feu une journée dans la montagne ni plus ni moins. »

Aussitôt qu'il l'a pu, il y a quinze ans de cela, Michel Jourdan est allé vivre dans une haute vallée des Pyrénées près du brouillard et des pierres et a commencé de gratter le sol pour en tirer une subsistance, s'éclairant au pétrole ou à la bougie sous le toit percé d'une ruine, se chauffant du bois mort qu'on peut ramasser dans les bois. D'avril 1973 à mars 1976, quittant la Provence natale pour le silence la solitude et la terre de la Haute Ariège, il y écrit ces quelques bouts de phrase parmi bien d'autres. Comme le résume joliment YVES BONNEFOY, « il écrit en marchant ou en travaillant son arpent de terre ingrate et de ciel, par bribes d'observation qui raniment, dans quelques mots rassemblés, tisons de notre absolu, un peu de la flamme du monde. »

Lu dans Michel JOURDAN .
Journal du Réel gravé sur un bâton. Editions du Rocher. 1991. 340 p. extraits p.49 & 152.

28 février 2008

Sagesse de la non fragmentation

" (..) s'éveilla en nous le sentiment de la non-fragmentation. Rien n'est séparé
de rien, le balancement: joie - peine - effort - repos - espoir - désespoir, se
vit à l'intérieur d'une cohésion et non selon des alternatives contradictoires et indépendantes. Nous avons aussi appris que la plus grande mutilation que l'on puisse faire à l'homme, c'est de le priver de toute insécurité."

Pierre Rabhi

"J'aime ce pays qui nous a donné asile [les Cévennes], et à travers lui la splendide planète qui est la nôtre. J'aime ce pays dans la respiration quotidienne, dans les saisons, dans la pluie, dans le vent, si proche de tout ce qui vit. Partis de rien, nous sommes devenus des gens qui ont réussi à subsister sur un bout de terre presque inhospitalier. Et si nous avions à dire quelque chose, ce serait que notre malheureuse société n'est pas une fatalité, mais l'image pétrifiée de notre conscience. Nous avons fait des choix générateurs d'injustice, de misère pour le grand nombre et de boulimie maladive pour une minorité. Il faudra bien que nous changions ce désordre. Le superflu est reconnaissable à ce qu'il se retourne contre vous en vous donnant l'illusion qu'il est à votre service."

Lu dans:
Pierre Rabhi. Du Sahara aux Cévennes. pp.231 & 284, 285. Albin Michel 2002. Collection Espaces Libres. 295 p.

27 février 2008

Merci les moineaux

"Avec l'âge survient et grandit chez un trop grand nombre d'hommes , prélude au sommeil définitif, une inappétence de l'esprit, un dégoût devant l'effort de connaître, une anorexie mentale."
T. Maulnier.


Je relis ce soir quelques pages de Thierry Maulnier. J'aime m'extraire parfois du tourbillon des titres de livres récents qui font l'événement et procurent la délicieuse griserie d'être dans le coup ("il faudrait que tu lises ce livre, il vient de paraître" - "oui je sais je l'ai lu la semaine passée") pour effleurer les pages de livres qui firent mon bonheur il y a vingt ou trente ans. Je retrouve les pages annotées et les phrases cochées au crayon dans la marge, mesurant l'évolution de mes préoccupations et émois personnels au fil des années qui s'écoulent. Je n'avais pas coché la citation reprise ce jour: ce qu'on appelle "avec l'âge" m'apparaissait tellement incongru à l'époque sans doute. Aujourd'hui elle se superpose à cette réflexion de Francis Dannemark relue la semaine passée ("Qu’il pleuve") : «Avec le temps, on ne vit plus que des sentiments mitigés : plus rien n’est plein, ni les bonheurs ni les malheurs ; toute chose à son ombre, qui s’allonge et où l’on pourra se reposer.» On ne peut mieux dire. Ce matin, je fus réveillé une heure avant le lever du soleil par un étourdissant concert d'oiseaux annonçant un printemps proche dans notre minuscule jardin de ville. Il s'en dégageait une force de conviction peu commune, comme si ces dizaines de petits gosiers fragiles se liguaient pour conjurer l'hiver, l'obscurité, la froidure invitant à nous lever et à cueillir la lumière du jour dans sa plénitude: réveillez-vous, l'hiver s'enfuit. Jadis, très loin jadis j'avoue, je me levais avec eux et pour peu j'aurais chanté à l'unisson: une journée à vivre, quelle aventure. Je n'ai plus connu ce sentiment de plénitude depuis longtemps, cette aisance à bondir dans un jour ensoleillé avec la hâte de n'en perdre pas une minute. Suis-je le seul a entrer ainsi dans ma vie le matin à reculons, paraphrasant tel moraliste connu "le soleil brille, un nouveau jour se lève, les ennuis commencent." Merci les moineaux.

Lu dans:
Thierry Maulnier. Le dieu masqué 1980-1984. Essai. Gallimard. NRF.1985. 340 p. Extrait. p. 315.
Qu’il pleuve. Francis Dannemark. Ed. Pocket. Coll. Best. 2000.

25 février 2008

Donner ce qu'on ne possède

"Un des plus grands bonheurs: donner ce qu'on ne possède pas, ou qu'on ne possédera qu'en le donnant. L'espoir, quand on désespère. Le courage, quand on n'est que peur. La paix, quand on n'est que tumulte. Et la maîtrise de soi quand on n'est qu'une insurrection de Ça hirsutes. "

C. Roy


lu dans :
La Fleur du Temps. Claude Roy. p. 330. Gallimard . NRF. 1988. 355 p. ________________________________________________________

Rassasiés de jours

"Par temps clair, hiver pur, été sec, la plus belle lumière est celle de la fin du jour, rasante, intense, dorée, sœur vive des ombres longues et promesse du repos de la vie. Rembrandt suggère qu'il peut y avoir des fins de vie éclairées de cette lumière-là, vies de vieux hommes rassasiés de jours, et que douleur, joie et sagesse ont passées au tamis."
C. Roy.


lu dans :
La Fleur du Temps. Claude Roy. p. 330. Gallimard . NRF. 1988. 355 p. ________________________________________________________

24 février 2008

Une sainte du banal


"Dans la notice nécrologique rédigée par Suzan pour le journal local, les dons
d'Emily pour le jardinage sont mis en avant, ceux pour l'écriture à peine
mentionnés."


C. Bobin





Emily Elizabeth Dickinson, (10 décembre 1830 - 15 mai 1886) fut une poétesse étatsunienne. Bien qu’elle fût inconnue pendant toute sa vie, Dickinson est aujourd’hui considérée avec Walt Whitman comme faisant partie des poètes fondateurs américains du XIXe siècle. Emily Dickinson a passé la majeure partie de sa vie recluse dans une chambre de la maison de ses parents à Amherst, et, excepté cinq poèmes (dont trois furent publiés anonymement et un autre sans que l’auteur en ait eu connaissance), son immense œuvre resta inédite et cachée jusqu’après sa mort. Comme le dit joliment Christian Bobin qui lui consacre son dernier opus, "un lecteur d'Amherst, après avoir lu J'avis de décès lui confirmant qu'il est, lui, bien vivant, se souviendra quelques secondes de celle qui éblouissait le ciel avec ses camélias et ses jasmins, puis il passera à autre chose ignorant qu'en tournant la page du journal il venait d'enterrer la sainte du banal."

Lu dans :
La Dame Blanche. Christian Bobin. Gallimard. Coll. L'Un et l'Autre. 2007. 120 p. (ext. p.119)

23 février 2008

Homonymie

«Une vie commune... Quelle idée !
Qui voudrait d’une chose commune ?»

Francis Dannemark

Lu dans
Qu’il pleuve. Francis Dannemark. Ed. Pocket. Coll. Best. 2000.

20 février 2008

Le caillou, le baton et la bombe

"En 1139, le concile du Latran fulmine contre l'arbalète et en interdit remploi entre chrétiens. L'arbalète est adoptée par toutes les armées européennes et restera en usage jusqu'à...
... L'arquebuse à son apparition est qualifiée d'« arme diabolique», et les arquebusiers faits prisonniers sont tous exécutés.
En 1 546, en France, une ordonnance royale interdit le port d'armes à feu même aux gentilshommes, sous peine d'être saisis et étranglés sur-le-champ, sans procès.
En 1964, le concile Vatican II fulmine contre la Bombe, et en déconseille l'emploi entre les hommes, chrétiens ou non.
Chaque arme nouvelle inspire une terreur nouvelle, cc qui n'empêche ni sa fabrication, ni son stockage, ni son utilisation.
On ne l'abandonne que si l'on trouve une autre arme encore plus efficace. Il en est ainsi depuis le caillou et le bâton."

R. Barjavel


Lu dans :
René Barjavel. La faim du tigre. p.125. Ed. Denoël 1966. Folio n°847. 215 p.

A la voile et à la vapeur

"La vie humaine est tissée de prose et de poésie."
E. Morin


Lu dans:
Pour une Politique de Civilisation. Edgar Morin. p.50. Arléa 2008. 80 p.

18 février 2008

L'oiseau de Minerve

"L'oiseau de Minerve prend toujours son envol au crépuscule."
Hegel.


Dans la Grèce antique, l'oiseau perché sur l'épaule de la déesse Minerve est la chouette, allégorique de la Philosophie. Elle ne s'envole qu'à la fin du jour, quand cesse l'activité humaine. La réflexion devrait précéder l'action, et c'est le contraire qui se passe. La trop grande rapidité de l'évolution technologique actuelle contribue à empêcher notre prise de conscience. Ce n'est guère neuf: de tous temps, comme nous le rappelle Hegel, il y a eu retard de la conscience sur l'expérience. Ortéga Y Gasset (1883-1955) notait avec justesse: "Nous ne savons pas ce qui se passe, et c'est cela justement qui se passe." Le retard s'accentue dans un temps accéléré.
_______________________________________________
Lu dans:
Pour une Politique de Civilisation. Edgar Morin. p.31. Arléa 2008. 80 p.

17 février 2008

Une politique de civilisation

"Les développements de notre civilisation en menacent les fondements."
Edgar Morin.


"(..) Partout les progrès des sciences, des techniques,de l'économie, de l'urbanisation, de la bureaucratie et même de l'individualisme, qui semblaient être à la fois les moteurs et les effets d'un progrès historique généralisé, révèlent leurs ambivalences.Les solutions sont devenues problèmes dans le monde dit développé; elles le deviendront dans le reste du monde et aggraveront les problèmes mondiaux.Sans le savoir, nous avons peut-être franchi les seuils au-delà desquels les sous-produits néfastes des processus bienfaisants devenaient les produits principaux."


Lu dans:
Edgar Morin. Pour une politique de civilisation. pp. 9 & 11. Arléa 2008. 80 p.

Gare aux couverts à Buckingham Palace

16 février 2008

Nous sommes tous des farceurs

"J'aime la verve sombre de Cioran. Parfois.
Mais le plus souvent, son pessisme me blesse. C'était son fonds de commerce,
certes..."

Francis Dannemark

Le jour de la citation de Cioran "nous survivons tous à nos problèmes" , Francis revenait de l'enterrement d'un ami cher, suicidé peu auparavant. Comme il le note avec justesse, "lui n'a pas survécu à ses problèmes. "

Un autre regard

12 février 2008

Sagesse de Cioran

"Nous sommes tous des farceurs : nous survivons à nos problèmes."
Emil Michel Cioran



Lu dans
Emil Michel Cioran. Syllogismes de l'amertume. 1952 . Poche Folio Essais.

10 février 2008

Sagesse thibétaine



"Aussi longtemps qu'existera l'espace,
Aussi longtemps qu'il y aura des êtres,
Puissé-je moi aussi demeurer
Pour dissiper la douleur du monde."

Matthieu Ricard.

Curieux destin que celui de Matthieu Ricard , né en 1946 à Paris et fils de Jean-François Revel et de la peintre Yahne Le Toumelin. Après sa thèse en génétique cellulaire à l'Institut Pasteur, sous la direction du Pr. François Jacob, Prix Nobel de Médecine, il décide de s'établir dans l'Himalaya où il est devenu moine et vit depuis 1972. Un long dialogue avec son père, philosophe agnostique (d'où le titre "Le moine et le philosophe"), couché sur papier, demeure un florilège de confrontation adulte entre la pensée rationaliste et la spiritualité, mêlant interrogations et curiosités avec une lumineuse intelligence.


J'y ai retrouvé, à l'occasion de la rédaction de ce petit billet cette courte réflexion qui m'a (re)fait sourire : "La perception d'un objet comme désirable ou indésirable ne réside pas dans l'objet lui-même, mais dans la façon dont on le perçoit. [...] Un poème zen dit aussi: «Pour l'amoureux, une jolie femme est un objet de réjouissance; pour l'ermite, un sujet de distraction; et pour le loup, un bon repas»"
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Lu dans
La Citadelle des Neiges. Matthieu Ricard. p. 137. Nil Editions. 2005. 140 pages.
lllustration: Cocons de Lumière. Dimitri Pariméros. Photo CV.

09 février 2008

La tristesse d'Echo


« On raconte aux petits enfants des histoires pour s’endormir. Les mythes m'apparaissent comme des histoires contées aux grands pour s'éveiller. »

J. Kelen


Un exemple? Narcisse et Echo tels que les décrit Ovide (43 avant -17 après JC) nous apprennent bien des choses sur nous-mêmes. J'ai redécouvert en ce qui me concerne le célèbre mythe avec un bonheur non-feint.


Narcisse fuit toute compagnie. Il a seize ans, il éveille le désir de ceux qui le rencontrent, filles ou garçons, mais ne leur accorde aucun regard, il recherche la solitude, le silence, les espaces désertés de la vaste nature. Or voici qu'une nymphe bavarde s'attache à ses pas et cherche à capter l'attention du jeune homme taciturne. Elle se nomme Écho. À la suite d'un châtiment envoyé par Junon, elle est privée de parole personnelle, elle peut seulement répéter les derniers sons émis par la voix d'un autre. Même si elle s'éprend follement de Narcisse dès qu'elle l'aperçoit, Écho est incapable d'aimer: en l'autre elle ne cherche qu'elle-même; elle dépend de l'autre pour exister, pour se sentir vivante; elle demande à l'autre - ami, amant, époux - de la rendre heureuse.


Écho est légion chez tous les amoureux... La relation que désespérément elle cherche est impossible puisqu'elle n'est pas sujet, ne peut jamais dire je : il n'y a qu'imitation, faible "écho" de l'autre, sinon "mal-entendu". De fait, c'est elle, la nymphe, qui se révèle, au sens freudien, narcissique. Le jeune homme repousse avec vigueur les avances de la demoiselle. Si l'on ne se connaît pas soi-même, que peut-on offrir à l'autre que sa propre ignorance, sa pauvreté, sa détresse ? L’amour n'est pas le partage de deux manques, la mise en commun de deux incomplétudes... Amère et honteuse, la nymphe part se cacher au fond des grottes et des bois et elle finit par se consumer d'une vaine flamme: comme le note Ovide, elle n'aura plus que la voix et les os. Une pauvre voix qui ne sait que répéter les mots vivants, vibrants d'un autre.
Echo, privée de parole personnelle, qui peut seulement répéter les derniers sons émis par la voix d'un autre: quelle aubaine pour les psychiatres, les enseignants et les publicistes.

Lu dans :
L'Esprit de Solitude. Jacqueline Kellen. p.35, p.76. La Renaissance du LIvre. 2001. 246 p.
Métamorphoses. Livre III. Ovide. Ed. GF Flammarion . 1988.

06 février 2008

Seul en paire

« Je t'assure. Vas-y, coince ton pied à gauche et lance-toi." Comme il me
l'a appris, j'emplis mes poumons d'air, je vérifie que la corde est bien tendue,
j'arrive à coincer mon pied dans la fente, je m'élève, je sens mon pied qui
tremble et tout d'un coup il me sem­ble que je n'ai plus aucune force dans
la jambe et que mon corps tout entier n'est plus que spasme, convulsion et
tremblement. Je suis pris d'une intense angoisse, une sueur glacée m'inonde le
dos. Je ne vois pas Stéphane mais lui, de l'an­fractuosité où il est
parvenu, peut me voir. Il me dit: "Ta main, ta main gauche puis la droite et
quand tu as rapproché suffisamment ton pied tu y vas." Je n'ai plus aucune
force, comment m'élever sur mes mains? Il m'assure, il va me tirer. Je tâte
instinctivement la corde. Elle n'est pas tout à fait tendue. Donc Stéphane ne
compte pas me tirer de ce mauvais pas grâce à la corde. Il pense que je puis le
faire seul. Une sorte de force me revient. Je lance ma main droite. Je sens la
prise, je ne l'ai que du bout des doigts. La main gauche s'accroche aussi. Mon
pied dérape sur la dalle. Impossible de m'élever. La voix dit: "A gauche, en
oblique, cale ton pied." Je sens une résistance, je prends appui dessus et d'un
dernier effort j'élève le pied droit. Je passe, je suis passé. Lui devant,
assuré par lui, mais en somme seul, tout seul."

Une page d'anthologie, recopiée du dernier roman autobiographique d'Henry Bauchau. Aujourd"hui nonagénaire, il revit une double période pénible de sa vie liée au décès de deux êtres chers en écrivant ces pages. L'extrait du passage périlleux d'une varappe, la description d'un guide expérimenté qui dévisse, ou de ses propres victoires sur lui-même grâce à la main attentive d'un ami qui lui sert de maître, seront méditées avec bonheur par quiconque se targue d'éduquer ou d'enseigner. La corde non tendue signalant qu'il faudra ne compter que sur soi, qu'on vous estime capable de le faire, la certitude qu'un autre est passé devant et vous assure, la voix qui guide sans rien imposer: du tout grand Bauchau.

Lu dans : Le boulevard périphérique. Henry Bauchau. p 18. Actes Sud. 2008 256 p.

l'écume et la vague

".. s'affranchir de l'écume du quotidien pour gagner la profondeur de
la vague."
Patrick de Saint Exupéry

Dur, quand on porte pareil patronyme (Saint Ex était son grand-oncle) de justifier pourquoi on quitte un emploi de journaliste salarié au Figaro pour créer XXI, un trimestriel de journalisme de récit, publié sans aucun appel à des fonds publicitaires. D'autres l'on précédé sur cette voie de rupture sans retour. Ils tissent nos rêves pendant les jours de routine laborieuse.

lu dans. Le Soir . Charline Vanhoenacker. 6 février 2008 . p.16 L'acteur. Patrick de Saint Exupéry. p.34. Le journalisme au long cours.